
Guerre espagnole.
Il fait chaud quand je mords un grand morceau de mon sandwich, Hamburger avec mayonnaise, sur la terrasse d’un snack-bar hollandais dans le sud de la France. Vous devriez penser maintenant que si vous viviez dans le beau Sud de la France, vous aimeriez déguster tous ces beaux plats qu’on y sert. Mais maintenant je peux vous dire, qui a perdu deux kilo et demi de mon stress et la merde que j’ai provoqué moi-même et qui me monte jusqu’aux oreilles, qu’un bon, gras sandwich hollandais est une bonne suggestion pour continuer à galérer, bien rempli et content. Je suis fatigué et je n’ai vraiment pas bien dormi ce dernier temps. La tête plein de désordre et de traumatismes non digérés, des désirs venus de fantasmes qui ne sont pas encore effaces de ma liste. Furieux de tout, de tout le monde et du monde entier, comme je l’étais à 16 ou17 ans. Mais avant tout, je suis furieux de moi-même, parce que je n’arrive pas bien maîtriser mes impulsions. Après une gorgée de ma bière et une bouchée de mon pain, je vois du coin de l’œil une voiture
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qui essaye de se garer au bord de la rue sur laquelle je regarde. Je suis assis avec mon dos contre le snack-bar, car je ne suis pas d’humeur d’attendre une conversation avec le propriétaire du bar. La porte passager est ouverte maintenant et j’entends la femme râler et crier envers le conducteur. Il me semble que c’est de l’espagnole, ce qui n’est pas étrange, parce que tout le monde peut l’entendre. Un sentiment de compassion pour l’homme derrière le volant passe par mon crâne plein de pensées noirs et merdiques. Je suis assis à travers du trottoir avec le regard droit devant moi qu’on puisse penser que je regarde autre chose tandis que j’avale affamé mon repas. La femme râle et crie toujours contre l’homme qui régulièrement sort de et retourne dans la voiture. Oh, oh, je pense, quel gâchis de vacances. Il sort de nouveau de la voiture, s’assoie sur un petit mur et mange une tartine. Puis il retourne dans la voiture, elle recommence. Pfft, je viens ici pour me reposer, même si ce n’est pas logique, car il est ici un peu comme à Noordwijk an Zee, seulement plus encombré, plus chaud et plus de touristes.
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Mais bon, mon plat me plaît et je me réjouis de ma ‘Soap espagnole’, quand tout à coup je remarque que la femme crie envers moi à la place de ce pauvre clown à côté d’elle. Comment peux-je savoir ça ? Voudriez-vous demander maintenant. C’est facile ! Si quelqu’un crie à quelqu’un d’autre et pointe exactement dans ta direction, voilà, il y a une grande possibilité qu’il s’agit de toi, surtout si l’homme aussi regarde et pointe vers toi. J’ai 48 ans, je ne suis pas bien dans ma peau et j’ai 25 kilo de moins que dans mes jours dites glorieux. Ma barbe et longue et blanche, je porte un béret et mes lunettes de soleil. Un vieux connard, os et peau comme corps et la figure plein de rides profondes de la vie. La tête plein de merde et de remords je ne sais plus vraiment ce que je suis en train de faire. Je ne comprends pas l’espagnole, mais je vois très clairement que leurs frustrations sont maintenant dirigées envers moi. En ce moment leur angoisse est ostentatoire pendant qu’ils crient tous les deux et pointe vers moi avec un doigt d’honneur. Le propriétaire et sa femme me demandent qu’est-ce qui se passe, après qu’ils ont vu que
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j’avais fait deux doigts d’honneur dans leur direction et crié : et un pour ta mère aussi. Après d’avoir courtement expliqué la situation, le couple s’en va dans sa petite voiture grise, immatriculée en Espagne. Fini mon repas et une cigarette, je règle ma facture chez la femme du propriétaire et me mets en route vers ma voiture, encore légèrement irrité, je longe d’autres restaurants sur mon chemin. Au passage piétons qui mène au parking, je vois le couple espagnole, toujours énervé, s’approcher de moi. Et puis quelque chose se passe dans ma tête malgré moi, même si je peux encore choisir entre plusieurs options d’influencer le résultat de cette confrontation à venir. De mes expériences du passé dans un autre milieu, j’ai retenu quelques manières d’agir qui peuvent aussi bien être dangereuses que sauver ta vie. Donc tout est si bien que ça peut être, réfléchit et calculé. Mais cela ne dit pas tout, parce que les choses peuvent toujours se passer autrement que prévues. Pendant que la femme crie toujours vers son homme, les deux remarquent au même instant
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un vieil homme avec une barbe blanche, lunettes de soleil, béret et un sourire méchant sur les lèvres qui leur crie dessus : « Hey, faites voir, vous deux gros cons, si vous avez toujours la gueule si grande ! » Je m’amuse de voir leurs gros yeux étonnés. Je ne suis pas petit et je suis si vite devant eux avant qu’ils puissent comprendre ce que se passe. L’espagnol est presque aussi grand que moi et je le vois rapidement passer sa femme pour me frapper. La femme se trouve à moitié entre nous, donc c’est difficile pour moi de me défendre sans la blesser, ce que je veux à tout prix éviter. Avant que la frappe me touche, la palme de ma main arrive avec force à la poitrine de l’homme qui trébuche et tombe dans les buissons Presque perdant l’équilibre je le tiens avec mon bras droit parterre et lui crie dessus en anglais qu’il voudrait mieux qu’il reste tranquillement allongé où il est. Sa femme, folle furieuse, est penchée à moitié au dessus de moi et me crie dans l’oreille mi espagnole mi anglais : « Touch me motherfucker, puis je peux appeler la police ! » Je n’ai jamais encore frapper une femme et je n’ai toujours pas l’intention de le faire, mais avec elle, o oh, que je dois me retenir !
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J’ai mes lunettes à ma main gauche et avec la droite je tiens toujours l’homme parterre quand je regarde la femme dans les yeux et dis : « Hey Puta, je ne vais pas te toucher, mais je vais putain vraiment blesser ton homme ! » Lui, il se fait encore plus petit, elle recule un pas, me crache en plein figure et crie : « Touch me, motherfucker, touch me, j’appelle la police ! » Finalement je lâche l’homme et essaye de courir à ma voiture. Il reste en bon distance et prend de photos de ma voiture, tandis qu’elle crie et crache vers moi, toujours la scène : j’appelle la police. Il semble que je suis tombé dans leur piège, et que ces choses là font leur source de revenu : à défier de vieil étrangers et puis les menacer avec la police. Moi et mes bonnes idées !! Potlatch, encore un cracher dans ma figure. Putain de merde, passe par ma tête et pendant que j’essuie mon visage je crie vers elle : « Puta, fou le camps avant que j’écrase ton bonhomme ! » Je monte dans ma voiture et m’en vais. Elle donne encore un coup de pied contre ma voiture et lui, lui va peut-être plus déranger de ‘vieux’ mecs. Il a déjà assez de difficultés avec cette connasse. Et moi, moi une fois de plus, je ne pouvais pas me retenir.